
J’aime les questions qui débutent par « comment ». L’une d’elles m’inspire particulièrement :
Comment procéder pour qu’il y ait création, pour qu’il y ait innovation, pour qu’il y ait apprentissage ?
La clef ? Des méthodes et des outils ajustés.
Je n’oppose jamais, sur ce point, le travail intellectuel et le travail manuel. Ma formation philosophique m’a dotée d’une méthodologie solide. Grâce à elle, je me penche sur les concepts comme sur un établi, avec la conscience des partis-pris et des agencements que ces matériaux à part entière demandent.
En étudiant le concept de « distance » dans le cadre de ma thèse de doctorat sur l’écrivain et artiste Henri Michaux, j’ai également interrogé de manière réflexive toutes les postures d’observation et de recul critique qui peuvent être mises en œuvre dans le conseil et la formation. C’est le fruit de ces interrogations qui me permet aujourd’hui d’être vigilante à mes interlocuteur•rices, d’être à l’écoute de celles et ceux que je rencontre, d’être attentive aux détails et aux signes discrets à l’échelle collective et individuelle.